Cali et le Sud
Le but de venir jusqu’au village de Salento était de visiter la vallée de Cocora et ses fameux palmiers à cire qui peuvent atteindre jusqu’à 65 mètres de hauteur. Cependant mon état fiévreux et une météo pluvieuse auront raison de notre bonne volonté, et nous ne verrons pas les fameux palmiers.
Ma crève est décidément tenace et je suis passé à l’étape antibiotiques, en espérant que ça fasse effet rapidement… On décide de prendre au plus court jusqu’à la ville de Cali où nous passons 3 jours, dans l’appartement que nos amis Laura et Jorge mettent gracieusement à notre disposition. Leur gentillesse et leur générosité est juste incroyable et nous ne pouvons que dire merci du fond du cœur, et certainement en prendre exemple !!
Nous avons profité de notre séjour pour nous reposer, pour renouveler notre garde-robe et également pour flâner aux alentours du centre-ville. Le Parc aux chats est un des symboles de Cali, tout comme la Salsa.
La sortie de Cali a été infernale. J’ai été distrait par un motard qui roulait à côté de moi et répétait sans cesse “de dónde vienes?” Ca m’a fait louper une intersection et on s’est retrouvés en plein centre-ville dans une circulation de dingue. Il nous a fallu plus d’une heure pour parcourir 15 kilomètres… La suite sera plus roulante mais avec énormément de camions et de multiples zones de travaux, ce qui rend ce tronçon de la panaméricaine pas vraiment intéressant.
Nous arrivons tout de même à Popayán pour l’étape du jour. C’est la capitale du département de Cauca, et la ville est surnommée ‘la ville blanche de Colombie’. Après une balade autour du centre historique, nous poussons la porte d’une pizzeria pour assouvir une petite faim. Mon regard est attiré par une affiche du Montreux-Jazz Festival de 1982 qui orne le mur, et nous sommes tout surpris de faire la connaissance de la patronne, une valaisanne de Torgon qui vit ici depuis 44 ans. Non mais tu crois pas, des choses pareilles…
250 kilomètres de routes de montagne nous mène jusqu’à la ville de Pasto, pour ce qui sera notre avant dernière étape en Colombie. Nous avons joué aux montagnes russes durant toute la journée, en alternant entre l’air frais des cols et la chaleur étouffante des fonds de vallées. Le tout dans des paysages plutôt verdoyants, avec des collines et des montagnes qui s’étalent à perte de vue.
Pasto est la capitale du département de Nariño, qui est frontalier avec l’Equateur. La ville est située dans la vallée d’Atriz, au pied du volcan Galeras, à une altitude de 2’527 mètres. Le Carnaval des Noirs et Blancs (Carnaval de Negros y Blancos) se déroule chaque année au mois de janvier. C’est l'événement le plus célèbre de la ville de Pasto et l’une des fêtes les plus importantes du Sud de la Colombie.
Et voici que se termine notre dernière journée en Colombie, durant laquelle nous rejoignons la ville de Ipiales, qui se trouve à quelques kilomètres de la frontière équatorienne. Juste avant la ville nous faisons un petit détour afin de visiter le Santuario de Nuestra Señora del Rosario de Las Lajas. Il s’agit d’une basilique impressionnante, construite à cheval sur des gorges dans le canyon formé par le río Guáitara, à 7 km de la ville d'Ipiales.
La Colombie est ethniquement et culturellement très diverse. L'interaction entre les descendants des premiers habitants indigènes, les colons espagnols, les populations africaines déportées dans le pays comme esclaves et l'immigration du xxe siècle venue d'Europe et du Moyen-Orient, a produit un patrimoine culturel varié, également influencé par la grande variété géographique du pays. La majorité des centres urbains sont situés dans les hauts plateaux de la cordillère des Andes, mais le territoire colombien englobe également la forêt amazonienne et les côtes Caraïbes et Pacifique.
Nous avons passé exactement 6 semaines dans ce magnifique pays et nous aurions facilement pu y passer le double, tant la Colombie a de choses à offrir. Et pour tordre le cou aux fausses rumeurs, il est important de préciser qu’à aucun moment nous n’avons ressenti le moindre sentiment d’insécurité. Nous avons adoré côtoyer ce peuple chaleureux, généreux et d’une extrême gentillesse. On s’y est fait plein de nouveaux amis et nous serions heureux d’y revenir un jour…
Cali et le Sud